COMMENT EST FORME L’ALIOS DES LANDES

comment est formé l’alios des landes

 

 

EGLISE EN PIERRE  D’ALIOS (GARLUCHE mauvaise pierre en Patois des Landes)

et

quelques liens intéressant

http://www.guillos.fr/z/actualites.php?id=317&dsp=2&odt=&ott=&yyyy=&mm=&search_title=&pageNum_read_news=3&maxRows_read_news=10

 

http://atlas-paysages.gironde.fr/l-exploitation-des-pierres-et-du.html

 

 

 

https://www.google.fr/search?newwindow=1&hl=fr&biw=1440&bih=769&tbm=isch&sa=1&ei=vpi3WtehKM3gUpafoPAJ&q=formation de l’alios&oq=formation de l’alios&gs_l=psy-ab.12…7778.13597.0.17465.13.13.0.0.0.0.491.2311.3-1j4.5.0….0…1c.1.64.psy-ab..8.0.0….0.aJ1yvQYIARc

 

 FORMATION  

Les débris végétaux (pin maritimebruyères…) libèrent un acide organique qui attaque l’argile et libère la silice, l’alumine et le fer. Les éléments ainsi créés se déposent sur les grains de sable. Lorsque le fer devient plus important, il joue un rôle de catalyseur et provoque un ciment, un liant dans le sable formant des zones dures et compactes d’alios.

L’alios composé de sable, d’aluminium, de silice et de fer est poreux. Il peut être profond ou superficiel selon la qualité du sol. Lors de travaux du sol, l’alios reste un problème  : en effet, il est difficilement fissurable et reste un obstacle auquel s’ajoutent la tourbe et parfois l’argile.

Très présent dans la forêt des Landes de Gascogne (autour du bassin d’Arcachon par exemple), on retrouve sur le bord des plages des plaques d’alios gréseux qui ont été déterrées par la force des vagues.

Étymologie  de l’alios

Le terme alios est un mot aquitanien, conservé en gascon et adopté par le monde scientifique. Il porte localement divers noms selon son faciès. On trouve pèiragrith en Chalosse et Béarngarluisha ou tube dans les landes de Gascogne.

Le terme garluche vient du gascon garluisha, dérivé de la racine prélatine *kar / *gar et un suffixe dépréciatif. Son sens littéral est « la mauvaise pierre ». La garluche est également connue sous les noms gascons de pèira nhòga ou pèira de lana.

Cette pierre est utilisée depuis l’époque aquitano-romaine pour la construction des habitations et des monuments (églises de Biscarrosse, de Cazaux ou de Bonnut par exemple. La plupart du temps, les constructions sont recouvertes d’enduit car cette roche devient friable avec les intempéries. Les pyramides délimitant la sauveté de Mimizan, érigées au début du xie siècle et toujours visibles, ont été bâties en garluche.

L’église de Castèth à Bonnut (64) est bâtie en alios, le chevet roman est du xiie siècle.

Au xviiie siècle,une activité sidérurgique basée sur l’utilisation de la garluche s’est développée, des forges utilisant la garluche étaient déjà établies à Pontenx-les-Forges et Uza (40). Au xixe siècle, les forêts situées le long des vallées permettaient de produire le charbon de bois nécessaire au fonctionnement des hauts-fourneaux. Ceux-ci étaient installés sur des ruisseaux qui fournissaient l’énergie hydraulique nécessaire pour actionner les marteaux-pilons qui servaient à broyer la garluche et à travailler le métal incandescent. Il existait ainsi, dans la vallée de la Leyre, six forges qui produisaient chacune annuellement une centaine de tonnes de fonte et autant de fer forgé. On en comptait cinq autres sur le Ciron, une sur l’Estrigon et huit sur les ruisseaux côtiers. Elles ont commencé à décliner vers 1850 du fait de la surexploitation des forêts et de l’épuisement des gisements de garluche. La construction du chemin de fer leur a été fatale en permettant la diffusion de produits plus compétitifs provenant des grands bassins sidérurgiques. La sidérurgie landaise perdura jusqu’au début du xxe siècle, avant d’être supplantée par les hauts-fourneaux à houille.

Église de Cazaux

Les besoins en garluche ont été tels, pour la construction, le pavage des routes et l’alimentation des forges (malgré une concentration médiocre en fer) que tous les gisements importants sont maintenant épuisés. De nos jours, la garluche a cessé d’être employée comme matériau de construction. Toujours très recherchée, elle est utilisée principalement à des fins décoratives.

Mur de la récente salle des fêtes d’Aureilhan (Landes) utilisant les matériaux locaux.

Formation des alios 

Les landes de Gascogne sont un pays plat, mal drainé et les sols constitués de matériaux sédimentaires sont très pauvres. L’origine des sables landais est éolienne, et les limites de la plaine sédimentaire des Landes sont très franchement marquées.

On peut ainsi estimer que l’épandage du sable sur les Landes de Gascogne a eu lieu principalement au Pléistocène supérieur, entre 126 000 et 11 430 ans   et tout particulièrement aux alentours de 18 000 ans  , ce qui est relativement récent.

Après l’épandage du sable, c’est une phase de modelage du terrain qui a suivi, avec la formation de dunes dans la plaine landaise. Plus tard, la végétation fixera ce paysage, et il y aura formation d’un grès ferrugineux dans les couches superficielles de la couverture sableuse: les alios et garluches.

QUESTION d’une personne « curieuse » de savoir, ou de s’instruire.

 CELINE POUYSEGUR celine.pouysegur40@gmail.com
Bonsoir
Pouvez vous m’aider
Sur votre site vous expliquez que les constructions en garluche ont été recouvertes d’enduits car elle devient friable avec les intempéries
Question : savez vous si les constructions à l’origine n’étaient conçues qu’en garluche ? Y avait il des enduits juste entre les pierres ou les pierres étaient elle « collées » les unes contre les autres ?
Les enduits étaient ils donc présents dès l’origine ou ont ils été rajoutés plus tard ?
Merci sincèrement par avance pour votre retour
Cordialement
Céline POUYSEGUR
RÉPONSE
n’étant pas né a l’époque gallo-romaine , je ne peux que me fier a mes souvenirs , (et ceux de ma famille ), le ciment est une invention somme toute nouvelle, a l’époque on construisait avec nos matériaux ,trouvés sur place , la pierre est venue avec le train (voyez la construction de la ville d’Arcachon) on construisait avec de la chaux , la chaux est a la fois très dure et aussi friable a l’eau de pluie , l’eau de pluie creusait des sillons dans les facades les plus fragiles exposées aux intempéries, alors le ciment aidant , on a commencé a enduire des murs et des façades, puis on c’est aperçut que dessous le ciment tout devenait fragile et poreux , alors on a sortit le ciment , pour faire « respirer »  les matériaux « nobles » , voyez Albi et Toulouse , avec les briques, un coup sans, et un coup avec , et maintenant un coup sans. la bonne solution en fait pour moi n’existe pas . quand on a des bâtiments, « fragiles » ils faut les entretenir tous le temps .